"Chimie et Société", commission créée en 2001 au sein de la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie*, participe à cet effort de promotion de la culture scientifique et technique à partir d’exemples concrets de son secteur d'activité. Elle est acteur de la médiation de la chimie et s’implique fortement dans le débat Science-Société. Ce faisant, elle est particulièrement consciente de la nécessité d’engager avec les citoyens des débats constructifs et de leur montrer les pouvoirs mais aussi les limites de la science.
Expériences partagées est un ouvrage de référence destiné aux chimistes, médiateurs et futurs médiateurs de la chimie pour les accompagner dans leur démarche de diffusion des connaissances. Il présente une vingtaine d’expérimentations sur des thématiques variées et ludiques, qui ont pour but de sensibiliser le public aux méthodes de la science et de développer son sens de l’observation. Tout (ou presque !) y est abordé : de l’aspect pédagogique ou psychologique de l’intervention aux aspects logistiques et techniques et aux règles de sécurité. Le Guide s’est construit en invitant des professionnels de la culture scientifique, des chercheurs et des industriels à partager leurs expériences de médiation.
Ce guide résulte d'un partenariat entre la Commission « Chimie & Société » de la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie (Paris), avec le Centre de culture scientifique technique et industriel (CCSTI) du Rhône, l’Université de Lyon et le CNRS.
Le mouvement associatif influence de plus en plus tous les domaines sociétaux et décisionnaires, mais il est peu impliqué dans les réflexions et actions du monde universitaire.
Afin de créer des liens durables, la commission Chimie et Société a rencontré des associations représentatives sous la forme d'une enquête portant sur leurs visions de la recherche scientifique puis de la chimie pour mieux les connaître, considérer leurs attentes et étudier leurs propositions. Il en ressort que le milieu associatif désire mieux connaître les chercheurs et qu'il est prêt à jouer un rôle dans les processus de choix des programmes de recherche, en y apportant notamment ses connaissances des attentes sociétales émergentes. Abordant la chimie, les associations sont critiques mais généralement pas hostiles. Des ouvertures sont possibles avec la majorité d'entre elles, pourvu que dialogue, transparence, information et prise en considération de leurs attentes soient des impératifs de base. Dans cette optique, Chimie et Société étudie les actions et moyens qui pourraient être mis en place.
Les résumés, enregistrements video et documents
des conférences du colloque organisé
par Chimie et Société et Le Centre d'Alembert,
le 14 et 15 mai 2008 à la Maison de la Chimie,
sont consultables ci-dessous.
le 18 octobre 2006
Maison de la Chimie, 28 rue Saint-Dominique, 75007 PARIS
Mercredi 18 Octobre
Maison de La Chimie
28 rue saint Dominique 75007 Paris
La commission " Chimie et Société " mène une réflexion sur les difficultés de communication de la chimie, en s'interrogeant sur le contenu des messages habituellement transmis et le sens des mots utilisés. On comparera au cours de ce colloque les images de la chimie et de la biologie, en analysant ce qui fait leur différence, d'une part dans leur construction scientifique, et d'autre part dans leur perception par le public.
Prof. Armand LATTES
Président de la société française de chimie
Chimistes, nous devons être et nous serons les écologistes du présent et du futur !
Les chimistes répondent à l' Appel de Paris
Prof. Guy OURISSON
Membre de l'Académie des Sciences
en pdf
L'Appel de Paris (http://www.artac.info/appel_de_paris.htm) est une
"déclaration internationale " sur les dangers sanitaires de la pollution chimique. Les premiers signataires comprennent plusieurs Membres éminents de notre Académie, ainsi que d'autres personnalités fort connues et compétentes ; leur qualité est telle que la Section de Chimie se doit de prendre position à propos de cet Appel, en attirant l'attention de l'Académie sur la mauvaise foi évidente des initiateurs de cette initiative.
L'Appel comprend d'abord 9 " Rappels " de Déclarations internationales
incontestables sur l'importance de la préservation d'un environnement sain, sur les droits de l'enfant de vivre à l'abri de tout effet >préjudiciable, sur la protection des zones maritimes, etc. Personne ne peut se déclarer en désaccord avec ces Déclarations, que ce soient celles de Rio, de Carthagène, de Stockholm, de Johannesburg. Suivent 15 "Considérations scientifiques", qui sont autant d'affirmations péremptoires tendant à démontrer que la santé de tous, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, ne cesse en ce moment de se dégrader, et que cette dégradation est due à l'accumulation dans l'environnement de produits chimiques déversés sans contrôle et qui se retrouveraient dans nos aliments. Cancers, malformations congénitales, stérilité masculine, toxicité accrue par synergie, disparition chaque année de milliers d'espèces animales ou végétales par contamination chimique, impuissance de la médecine contemporaine à lutter contre l'extension de maladies, tout ceci conduit tout naturellement à proposer une série de 7 mesures pour lutter contre cet empoisonnement de la planète par les produits chimiques.
Nous ne comprenons pas comment ces affirmations peuvent être compatibles avec l'observation de l'allongement spectaculaire de l'espérance de vie observé dans tous les pays où peut se développer l'industrie chimique. Nous constatons que des fléaux majeurs comme le SIDA ne peuvent actuellement être combattus que par l'utilisation de produits développés par l'industrie pharmaceutique, une des branches de l'industrie chimique.
Nous savons également que de plus en plus de cancers répondent positivement à un traitement par des médicaments, qui sont des molécules chimiques et sont synthétisés par voie chimique. Le taux de réussite de ces traitement ne sera amélioré que par les efforts de chimistes. Nous savons aussi par nos relations avec nos collègues travaillant dans l'industrie chimique que certaines des affirmations "scientifiques" de l'Appel sont purement et simplement des mensonges (P. ex. :"Considérant que la plupart de ces substances ou produits sont actuellement mis sur le marché sans avoir fait l'objet au préalable et de façon suffisante de tests toxicologiques et d'estimation des risques pour l'homme... ? !). Nous ne comprenons pas comment il est possible de passer totalement sous silence l'impact négatif sur la santé de produits toxiques non-chimiques comme le tabac, ou des excès alimentaires conduisant à l'obésité, ou les intoxications dues au milieu naturel (arsenic au Bangladesh). Nous ne comprenons pas comment on peut passer sous silence l'impact sur l'environnement de la production d'énergie pour les transports, le chauffage, la climatisation. Nous ne comprenons pas non plus comment on peut oublier que produits pharmaceutiques ou phytosanitaires bien contrôlés, préservateurs alimentaires, produits d'hygiène, sont à l'origine dans les pays développés d'une vie qui n'a jamais été plus saine ni plus longue, et que lorsque ces progrès sont absents, c'est-à-dire dans les pays pauvres, sans accès suffisant aux produits de l'industrie chimique, les conséquences en sont dramatiques.
Nous sommes prêts à analyser point par point l'Appel, qui présente comme des faits établis des affirmations délibérément mensongères, et qui déforme sciemment la réalité.
Nous considérons que la bonne foi de nos confrères signataires a été abusée.
Prof. Guy Ourisson
Membre de l'Académie des Sciences
5 rue Blaise Pascal
F - 67084 Strasbourg
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Tèl. +33 (0)3 88 60 05 13
Fax +33 (0)3 88 60 76 20
le 8 Décembre 2004
Maison de la Chimie, 28 rue Saint-Dominique, 75007 PARIS